
Cette semaine a vu la montée en puissance de la campagne électorale. Les attaques prolifèrent et les coups assénés sont de plus en plus lourds.
Deux incidents occupent le devant de la scène .
-Le premier, une fois encore, concerne Jean Michel Blanquer. Le « chouchou » du gouvernement croyait être sorti d’affaire après la reprise en main par le Premier Ministre. Le temps ferait son oeuvre et l’on oublierait ses erreurs de communication pour présenter les nouveaux protocoles sanitaires à l’ école .
Espoir déçu !
Médiapart, le flingueur de la presse d’extrême gauche est rentré dans la danse cette semaine et a ajouté son grain de sel. Non seulement le Ministre a beaucoup tardé dans ses annonces mais il a eu l’indécence, dit le journal, de prendre ses décisions non pas depuis son bureau du Ministère mais depuis sa résidence de vacances d’ Ibiza. De quoi révulser les héritiers de Jules Ferry.
Déjà Saint Tropez serait mal passé mais Ibiza ! Le bling-bling et les bobos. Même pas en France ! un vrai scandale !
Une manne divine pour alimenter les attaques des adversaires du Président Macron ! Les opposants de tous bords ne s’en sont pas privés.
Toutefois on les appelle à la prudence car aucun camp n’échappera aux attaques Peut-être même que dans quelques jours, Jean Luc Mélenchon, grisé par le parfum de la bataille, intentera à Valérie Pécresse un procès en lui reprochant son origine Versaillaise.
Au fond était-ce si scandaleux de prendre 3 jours de vacances en hiver, qui plus est avec sa femme ? Les enseignants, concernés au premier chef par les vacances scolaires, auraient vite compris et pardonné.
En ne mettant pas les choses sur la table le Ministre a donné du grain à moudre à Médiapart.
Décidément il est temps pour lui d’admettre que la politique c’est choisir mais aussi, et peut-être surtout, de la communication. Son épouse, Anna Cabana , journaliste de renom devrait lui donner quelques utiles conseils.
Le deuxième incident est infiniment plus grave. Il a eu lieu ce mercredi au Parlement européen, à Strasbourg, et illustre parfaitement les caractères profonds des Français. Dans un livre paru il y a un an tout juste, le journaliste Alain Duhamel ne nous faisait aucun cadeau. Pour lui « nous sommes des pessimistes invétérés, des mécontents perpétuels à la jalousie irrépressible. Nous fascinons de loin mais inquiétons de près ».
C’est exactement ce qu’ont dû ressentir les députés européens de tous les pays en écoutant les diatribes de nos élus : Jordan Bardella, Manon Aubry et surtout Yannic Jadot.
Les députés français ont superbement ignoré les attentes de leurs collègues étrangers en ne parlant que des problèmes hexagonaux.
Jadot, le matamore a été particulièrement performant dans cette impolitesse. Il est vraiment temps pour les écologistes, s’ils veulent gouverner un jour, de prendre exemple sur leurs cousins allemands.
Pourquoi ne pas dire que tous ces députés ont fait honte à l’ensemble des Français en confondant le parlement de Strasbourg et notre Assemblée Nationale
Cette grotesque comédie va peut-être profiter à Emmanuel Macron.
Mais ce dernier devra bien évidemment se garder de tout triomphalisme. Parce que pour lui, provocateur en chef, la présidence de l’Europe peut constituer un véritable boulet.
Lui aussi devra choisir entre Bruxelles et Paris.
C’est bien là le danger. En effet, comme l’a si bien dit le cardinal de Retz, on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens.