Un tsunami ?

LCI

En cette fin d’année préélectorale, la tempête fait rage. Mais depuis quelques heures on commence à discerner l’ampleur des dégâts.
Comme l’écrit Warren Buffet, le grand financier américain, «  c’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignaient nus ».

Dans le cas de la tempête déclenchée par le début de la campagne pour l’élection présidentielle, on peut dire qu’ils vont être assez nombreux à afficher leur impudeur.

Quels sont les perdants ?

En tête de ces premiers perdants on ne peut que placer les candidats représentant les partis de Gauche.

                                

Ils n’atteignent, selon le dernier sondage publié par France Info et le Parisien, qu’à peu près le quart du corps électoral.
Un vrai désastre, pour ces organisations qui prétendent, depuis toujours, être les portes-paroles quasi exclusifs du peuple et de la démocratie.

Dans cette catastrophe, le Parti Socialiste est en première ligne. Il va de de naufrage en naufrage.
Hier c’était François Hollande le Président rejeté, aujourd’hui c’est Anne Hidalgo qui se ridiculise par ses manoeuvres désespérées pour sortir du trou d’eau dans lequel elle s’est elle-même précipitée. Se croyant maire exemplaire de Paris, elle n’est, pour l’ensemble des Français, qu’un médiocre sous-fifre.

Elle n’est pas la seule à s’être bercée d’illusions. Deux favoris de la primaire de la Droite subissent aujourd’hui le même sort.
Xavier Bertrand s’y voyait déjà. Résultat? Il n’est que l’avant dernier de la bande des cinq.
Michel Barnier, favori des sondages internes, éjecté lui aussi.

Du côté de l’Extrême-droite, Marine Le Pen, la seconde perpétuelle, la Poulidor de la politique française, est menacée de chute définitive.
Dès le premier tour, elle est en effet engagée dans un combat à mort avec Eric Zemmour, petit polémiste qui l’a traitée d’incapable.

Ces premiers perdants ne sont pas les seuls que les derniers sondages viennent en quelque sorte de tuer.
Il y a aussi deux leaders d’importance à Droite. La désignation de Valérie Pécresse comme candidate, et même comme gagnante potentielle, est pour eux une bien mauvaise affaire.
Leurs noms n’apparaissent quasiment jamais dans la bataille actuelle et pourtant ils sont concernés. ils étaient même les favoris vraisemblables pour l’élection suivante.

Qui sont ces champions ?

Si la Présidente de la Région Ile de France gagne en avril, comme certains sondages l’affirment c’en est fini, pour de longues années, des ambitions de Laurent Wauquiez et d’ Edouard Philippe.

Ces deux perdants cachés, se projetaient déjà vers 2027.
Laurent Wauquiez serait le maître sans partage de la majorité des LR . De son côté Edouard Philippe prétendrait succéder à Emmanuel Macron en attirant beaucoup d’électeurs de son ancien parti, les LR.

La « tempête Valérie »vient peut-être de les noyer tous les deux.

En s’abstenant lors de l’élection d’avril 2022, ils ont crû être des sages.
Aujourd’hui ils peuvent se demander s’ils n’ont pas commis une grave, très grave erreur.
L’élection à venir s’annonçait sans surprise, tout était en place pour la réélection d’Emmanuel Macron.
Erreur, la tempête est arrivée !
C’est peut-être un tsunami qui s’approche.
A moins que ce ne soit qu’un simple coup de vent qui chasse les feuilles inutiles