
Les Français en sont persuadés, avec le nouveau confinement ça passe ou ça casse. Si la réussite est au bout du chemin plus de problèmes : fin de l’épidémie, retour vers une économie portée par la croissance et surtout retrouvailles avec notre mode de vie habituel.
Dans le cas contraire c’est le désastre, la fracture généralisée entre les générations, entre les classes sociales. Et surtout un déclassement vertigineux pour un pays qui aura été impuissant pour sortir de cette guerre que nous n’avons pas vue venir et que nous aurons perdue comme il y a plusieurs centaines d’années l’auraient perdue nos ancêtres.
Nous avons peur ! Les Français pensent déjà à ceux qui porteront la responsabilité de ce désastre. Le choix est vaste !
D’abord, c’est une évidence, Emmanuel Macron, le Président qui nous avait prévenu il y a plus d’un an, que désormais nous étions en guerre.
Aucun étonnement devant cette défaite. « Macron la poisse » qui, pratiquement depuis son élection, ne fait qu’attirer les difficultés ( Gilets jaunes, réforme des retraites etc, etc) comme aucun de ses prédécesseur n’y a été confronté.
Pas étonnant non plus de la part d’un Président qui semble vouloir tout compliquer. Et qui surtout apparaît incapable, même en temps de guerre, de faire « marcher au pas » une haute administration pourtant omniprésente. Cette dernière paraissant surtout obnubilée, dans cette affaire, par l’application obsessionnelle et retardatrice, du principe de précaution.
Comparées à celles de beaucoup d’autres pays, nos répliques sont non seulement confuses mais aussi anormalement lentes dans leurs mises en place. Dans la France d’aujourd’hui on huile longuement les fusils avant de sortir de la tranchée.
Cette responsabilité sera aussi accentuée par le fait que notre Président, sans doute très soucieux de faire tomber les procès en arrogance qui lui sont faits sans cesse, se laisse aller à beaucoup de mansuétude à l’égard d’un peuple qui dans la pratique est assez loin d’être exemplaire. En témoigne ce sondage Ifop, paru lors du deuxième confinement, dans lequel les Français reconnaissaient à plus de 60% avoir transgressé les règles en utilisant par exemple de fausses attestations de déplacement ou en recevant des amis. Et que dire des rassemblements aussi disproportionnés qu’alcoolisés sur nos centres villes, nos quais et nos plages ?
Le Président n’est donc pas le seul en cause, les citoyens y ont eux aussi leur part. En témoigne par exemple notre approche très frileuse de la vaccination, accueillie presque partout ailleurs dans le monde avec confiance.
Nous, c’est pratiquement le contraire. Une large majorité d’entre nous a immédiatement déclaré qu’elle ne se soumettrait pas à cette obligation de vaccination. L’exécutif a donné du crédit à ce sondage et n’a surtout pas précipité l’opération. Bien à tort ! les Français, sans grande surprise, ont changé d’avis et lui font désormais un procès en inaction.
A ces Français de droit commun il faut sans doute ajouter une longue liste de cas particuliers.
Comme celui de ces soignants en grand nombre qui ont refusé de se faire vacciner et ont ainsi participé fortement à la propagation de l’épidémie.
Ou encore ceux de nos grands laboratoires dont les échecs actuels dans la mise sur le marché d’un vaccin contre la Covid 19 font honte au pays de Pasteur.
Ou encore comme certains grands pontes qui s’approprient désormais les plateaux de télévision et passent trop souvent leur temps à contredire leurs prises de postions antérieures ou les avis de leurs confrères. Ces cours de récréation sont de plus en plus anxiogènes et trop souvent apportent trouble et complication excessive à l’information.
Ou encore, et peut-être surtout, les chaînes de télévision, les radios, les journaux qui remplacent les réflexions objectives par une multitude de radio-trottoirs. Formules d’information où le passant et la ménagère deviennent alors quasiment des oracles. Au final ces mises en scènes parfois intéressantes n’ont pourtant pas plus de valeur que les pires des fake-news qui sur les mêmes sujets se répandent sur les réseaux sociaux.
Désormais nous sommes au pied du mur. Le président en premier. S’il ne veut pas être destiné au triste rôle de bouc émissaire, il devra sans faiblesse tenir le cap. C’est sans doute ainsi qu’il deviendra enfin un vrai Président. La tenaille constituée par le respect des règles et l’accroissement accéléré de la vaccination peut apporter la victoire. Mais, si une fois encore, nous sommes défaillants en terme de discipline, la route sera longue pour retrouver la vie d’antan. Sauf à croire au Père Noel. Certains mauvais esprits prétendent que c’est notre spécificité !