Il est tard

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Demain vendredi le Président abordera enfin le problème que, pudiquement, il dénomme «  le séparatisme ». 

Personne n’est dupe ; c’est du communautarisme et plus précisément de l’islamisme politique dont il sera question.

Cette entrée dans l’arène, presque à reculons, peut pourtant constituer un évènement important.

En effet, le dernier attentat le prouve, la guerre est à nos portes et  pourtant nous n’arrivons pas à admettre l’urgence d’apporter de vraies solutions

Quelles sont les raisons de ce déni ?

                   Au premier rang de celles-ci on peut placer notre orgueil national. Nous ne pouvons pas comprendre intellectuellement que les étrangers qui s’installent dans l’Hexagone ne saluent pas et ne respectent pas le formidable espace de paix et de protection sociale que notre République a installé dans notre pays. Face à cette excellence nous ne comprenons pas que l’immigration d’aujourd’hui ne suive pas l’exemple de celle qui a existé dans l’entre-deux guerres ; époque où Italiens, Espagnols, Polonais ( tous façonnés par la même religion) avaient un seul but : devenir Français.

Deuxième raison de ce refus de voir la réalité, c’est

l’installation de la laïcité comme pilier fondamental de notre République. 

 Cette laïcité a conduit à exclure de la gestion de l’Etat nos religions traditionnelles. Ce principe est d’autant plus fort qu’il a été accompagné, quasiment en parallèle, par l’abandon de la pratique religieuse par une majorité de Français.

Dans ces conditions les Français, athées ou non-pratiquants ou simples croyants, ne peuvent comprendre et encore moins accepter la force prépondérante et universaliste d’un livre saint comme le Coran.

 A rebours les plus extrémistes des musulmans. voient dans notre rejet une provocation , un sacrilège qui justifient les attentats.

Gérald Darmanin vient  d’ordonner aux préfets d’expulser les étrangers qui menacent l’ordre public ; est-ce le début d’une nouvelle politique ?

L’opinion publique a certes apprécié les tweets du Ministre de l’intérieur adjoignant aux préfets de procéder à des expulsions. Mais on sent bien que désormais de telles mesures ne sont pas suffisantes.

 Notre opinion publique a depuis de nombreuses années fait preuve de beaucoup de patience. D’un côté en fermant les yeux sur des pratiques obscures sans lien avec notre culture profonde, mais aussi en rejetant les injonctions et solutions avancées par les  extrémistes de droite.  Désormais, et très majoritairement, elle attend que l’Etat démocratique agisse vraiment, avant que la guerre ne s’installe au grand jour.

Alors que ce pays souffre aujourd’hui d’ épreuves qui s’accumulent de toutes parts.

 Il ne veut pas de croisades, de guerres saintes.

 il veut simplement le respect de l’ordre républicain.

C’est peut-être provocateur de le dire mais la sécurité dans notre pays est tout aussi importante que la lutte contre la covid ou la crise économique qui s’annonce.`

Le Président ne pourra pas se contenter d’une simple analyse de la situation, il est tard, bien tard.

Il est minuit docteur Macron.

https://www.marianne.net/culture/il-est-minuit-docteur-schweitzer