
La pandémie s’est installée un peu partout, pour des mois encore. Les pays les plus démocratiques souffrent plus que les pays autoritaires. Réalité ou apparence ? Plus les choses se précisent plus on devine, sans grand risque de se tromper, que le Covid 19 n’a pas de préférence idéologique. Tout au plus peut-on observer que les démocraties les plus fidèles à une culture de discipline, de rigueur et d’union des nationaux ( à l’image de l’Allemagne ou de la Corée du Sud) présentent d’ores et déjà un bilan beaucoup plus flatteur que celui des légères et bavardes démocraties du sud de l’Europe. Un parallèle surprenant mais évident s’impose : les Nations les plus dispendieuses et poétiques ( Italie, Espagne, France) sont des mauvais élèves par rapport aux riches et efficaces ( Allemagne et Pays-Bas).
Avec ce premier acte auquel on vient d’assister, une première rangée de dominos vient de s’écrouler. Elle a fait des milliers de morts. Mais déjà un deuxième acte s’installe, tout aussi violent.
L’économie mondiale est menacée à son tour.
Les Finances Publiques de la quasi totalité des pays vont sombrer dans des déséquilibres vertigineux, les protections sociales et la solidarité risquent de disparaître, de très nombreuses entreprises vont s’écrouler, le chômage de masse va faire partie du paysage.
Tout est désormais possible, y compris que la catastrophe économique entraine encore plus de dégâts que le désastre sanitaire.
Mais le pire nous attend encore. Le troisième acte de la tragédie des dominos est peut-être en train de s’installer.
Toute cette hallucinante «pétaudière » ne va-t-elle pas nous conduire à une confrontation armée ?
Dire cela est-ce exagérer ? Peut-être, seulement peut-être ! Et cela pour trois raisons :
– la première tient au fait que l’organisation actuelle de la planète ( la mondialisation) est idéale pour un tel cataclysme. Peu à peu la Chine communiste est pratiquement devenue la première puissance industrielle mondiale. Elle est capable de tout fabriquer. Ayant abaissé les coûts de fabrication elle a parfois participé à la disparition de certains secteurs industriels de ses propres clients. C’est ainsi à titre d’exemple que l’administration française n’a pas vu l’intérêt de continuer à faire fabriquer et à stocker en France nos fameux masques.
Résultat, dans certains cas la Chine exerce un véritable monopole. Cette dépendance devient excessive et par certains points ressemble à une forme de colonisation. Ce qui à l’évidence est incompatible avec notre culture qui est profondément différente de celle installée depuis des siècles dans l’Empire du Milieu.
Question : comment échapper à ces liens de plus en plus prégnants ? La négociation ou la rupture ? Dès maintenant le problème est clairement posé.
- la deuxième raison se trouve dans la morale politique internationale. Est-il concevable que, dans un monde multipolaire, constitué de pays juridiquement égaux en droit selon la Charte de l’ONU, la Chine ait pu cacher la réalité, l’importance et la diffusion de l’épidémie. A l’évidence la faute de ce pays est énorme. Le grand problème c’est que ni excuses ni dédommagements ne sont envisageables du côté des Chinois. Ceux-ci au contraire font tout pour avoir l’image d’un grand frère qui par ses livraisons et services veut apparaître comme le sauveur des autres pays. Il faudra beaucoup d’imagination pour sortir de ce guêpier !
- la troisième et dernière raison d’un éventuel conflit mondial se situe au niveau des dirigeants : Donald Trump et Xi Jinping. Le premier, le plus faible et le plus fantasque des deux et pourtant toujours obsédé par son « USA first », a réussi à faire oublier que son pays a souvent servi de modèle et de force protectrice au reste du monde. Un grande partie des Américains lui sont fidèles mais beaucoup, et les Européens tout particulièrement, détestent ce clown mégalomane. C’est ainsi que le leadership des E.U déjà bien contesté sur le plan économique est en train de s’effondrer par la faute d’un président sans sagesse.
Face à lui, Xi Jinping, son opposé par bien des points, monte en puissance. Contre le fantasque et erratique locataire de la Maison Blanche se dresse, comme l’écrit Alain Frachon dans Le Monde, un stratège et un idéologue qui a réussi à hisser son pays quasiment à la première place. Cet exploit a été réussi par l’addition des deux idéologies que tout semblait rendre irréductibles : la capitalisme et le marxisme. Pour le Président chinois le capitalisme est vraisemblablement un moyen transitoire d’enrichir son pays, il est surtout le moyen de sauver le marxisme. Ce dernier a échoué partout, Xi jinping veut prouver qu’il a l’avenir devant lui, puisque désormais la Chine est la plus forte.
Depuis des années la tension monte entre les deux hommes, elle culmine avec le covid 19, peut-elle se terminer par une explosion ? Peut-être que non si les Chinois, les grands dissimulateurs, arrivent à sauver leur face saccagée par leurs affabulations systématiques au cours de cette pandémie. Ils pourront pour atteindre cet objectif ambitieux toujours compter sur les pitreries ridicules de l’actuel occupant de la Maison Blanche.
Au minimum c’est une nouvelle guerre froide qui s’installera. Il n’y aura alors plus d’ambiguïté.
.