Les années décisives

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    Au début de cette année, le journaliste Francois Lenglet ( TF1 et RTL) a signé un livre, un peu provocateur, intitulé: « 2019 l’année de tous les dangers ».

Pour lui l’année que nous vivons s’annonce capitale à bien des points de vue et devrait rester dans l’histoire comme bien d’autres se terminant par 9 .

Sans parler de 1789, année de départ de la Révolution ou de 1919 date de la signature du traité de Versailles aux conséquences catastrophique pour la paix du monde, d’autres années interpellent

     1929 l’année de la très grande crise économique

     1979 année de l’arrivée au pouvoir de Margaret Tatcher l’ultra-libérale qui, aux Etats Unis, sera accompagnée  pendant dix ans par Ronald Reagan autre libéral acharné.

et enfin 2009 explosion d’une nouvelle crise économique mondiale.

Pour lui, guère de doute : l’année 2019 devrait marquer la fin d’une époque et le début d’une nouvelle ère de l’économie. Celle au cours de laquelle,  populisme et protectionnisme vont s’installer aux dépens du libéralisme économique.

Comment ne pas être troublés par cette prévision,  compte tenu de ce qui se passe aujourd’hui dans deux pays, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.  Il y a 40 ans, ils ont été à l’origine du triomphal succès de l’économie libérale et permis l’installation de la mondialisation comme  référence insurpassable.

Pourtant aujourd’hui, et contre toute attente, Trump et Johnson ont largement pris le contre-pied de leurs prédécesseurs.

Ils changent de stratégie et de finalité.

Les deux jumeaux de la scène politique  ont le même objectif : avantage prioritaire à leur propre pays. Peu importe les intérêts du reste du monde.

C’est le principe du « U S A first »  de Trump qui va s’imposer.

C’est pourquoi les Etats-Unis dressent des barricades de partout, multiplient les droits de douane dans presque tous les secteurs, même les plus disparates, des vins français aux Airbus.

De son côté la Grande Bretagne, est à quelques semaines de se replier dans son île.

Influencée par les fake-news de Boris Johnson  pendant la campagne du référendum, elle a choisi le Brexit. Elle a estimé qu’elle serait ainsi bien mieux protégée que par la politique économique européenne que mettent en place les technocrates de Bruxelles.

On sent bien que tout cela n’est qu’un début et qu’un certain nombre de pays est de plus en plus touché par ce virus.

Même en Europe, des courants puissants surgissent.

Ils veulent oublier que la mondialisation, malgré ses importants défauts, est pourtant à l’origine de l’accroissement considérable du niveau de vie de la très grande majorité de la population mondiale.

Le pari est déjà risqué pour la puissance américaine, mais est-il tenable pour les Etats européens dont la dégringolade dans le palmarès mondial est de plus en plus accentuée ?

Le problème est vital, d’autant plus que ce protectionnisme économique va désormais de pair avec le populisme.

Ainsi, au désastre économique prévisible peuvent succéder d’insidieuses mais graves attaques contre nos vieilles démocraties libérales .

Désormais, sous l’oeil conquérant de la Chine, nous basculons dans un autre monde que va créer ce nouveau cycle économique et politique.

Assurément voila de quoi rendre célèbre l’année 2019 dans l’histoire du monde !