Les vacances scolaires sont là, la France entière se prépare à vivre à un autre rythme, la parenthèse estivale va s’ouvrir !
On peut en profiter pour regarder derrière nous.
Trois évènements ont marqué et marquent encore l’actualité de ces 9 derniers mois.
J’ai déjà abondamment parlé du premier, moins largement du second et jamais du dernier.
Le premier c’est bien évidemment le mouvement des gilets jaunes.
Deux questions à son sujet : son bilan, son avenir.
Pour certains, le bilan est positif, puisqu’il a abouti, dans l’immédiat, à une certaine progression du niveau de vie des retraités et des classes moyennes dites inférieures.
Mais, pour ce qui est du moyen et du long terme, l’appréciation est plus nuancée pour au moins deux raisons :
-beaucoup de centre-villes, arènes privilégiées de ces nouveaux types de manifestants, ont été frappés de plein fouet. Eux qui déjà souffraient beaucoup sous l’effet ravageur de la grande distribution sont parfois à deux doigts de la disparition.
-les nouvelles dépenses choisies par le Président ont eu pour résultat immédiat d’approfondir nos déficits budgétaires. Aujourd’hui il est de bon ton d’oublier cet effet pervers. Le rappel risque d’être sévère.
L’avenir de ce mouvement ?
Commencé comme un simple refus de l’augmentation de l’essence ; il s’est très vite transformé en mouvement totalement politique. Au final il s’est arrogé le droit de remettre en cause l’essentiel de tous les instruments de la démocratie représentative, élus et corps intermédiaires.
D’où, sans doute, son échec actuel ; les manifestations des gilets jaunes ressemblent de plus en plus chaque semaine, par bien des points, aux réunions d’une secte religieuse en déshérence.
Certes, sous les cendres, le feu est toujours là. Mais une lance de pompier est braqué sur lui. Pour la raison simple que dans leur énorme majorité les Français ne croient pas du tout, à la compétence de ces contestataires qui ont fini par se prendre pour des penseurs et des gestionnaires de haut vol.
Le deuxième évènement s’annonçait infiniment plus discret et aurait dû passer inaperçu. Il n’en a rien été.
Les élections européennes devaient être, le coup fatal asséné à Emmanuel Macron.
C’est tout le contraire qui s’est produit.
Le Président est à nouveau le maître des horloges et des lieux.
Sur trois de ses principaux opposants, deux sont au tapis.
Totalement déliquescents, les L R ne savent plus à quel saint se vouer et vont tout droit à l’inhumation non seulement de la Droite de gouvernement mais aussi à celle du Gaullisme historique.
Certains leaders de L F I , commencent eux aussi de leur côté à s’impatienter. Ils voudraient que leur « leader maximo » ne se prennent plus pour un dieu.
Reste le cas du troisième opposant, le R N. Tout est possible car l’air du temps le favorise presque partout que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. La crise économique que certains annoncent ne sera pas neutre pour le devenir des troupes de Marine Le Pen. Tout risque de se jouer dans l’année qui vient et de ce point de vue les élections municipales seront décisives.
Dernier évènement, jamais commenté dans ce blog et pourtant le plus grave à bien des égards : l’affaire Lambert
A intervalles réguliers, celle-ci se rappelle à nous avec ses 35 décisions de justice en 10 ans. La dispute sur la place publique, voire la folle haine, fracassent cette famille à l’histoire déjà bien complexe !
Les parents appellent, au secours de leur thèse, les tribunaux du monde entier. A les entendre l’épouse de leur fils est, au mieux, une partie totalement négligeable. Ils ont pris la tête d’une espèce de croisade d’un autre âge.
Le vacarme domine, alors que la retenue et le silence devraient enfin s’imposer. Il est temps, pour tous, eux et nous, de l’admettre.