Nos Présidents

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Atlantico

 

Nos trois derniers Présidents ont un point commun : ils ont voulu se fabriquer une image, à l’extrême opposé de celle de leur prédécesseur.

  C’est ainsi que Nicolas Sarkozy, traita Jacques Chirac de « roi fainéant », puis s’agita comme un lapin Duracel, s’occupa de tout, même de ce qui était hors de sa compétence.

                            De la même façon, François Hollande  voulu  tout calmer et érigea en principe la normalité. Très vite ce principe se transforma en défaut majeur : il donna l’impression d’être incapable de trancher. En somme la tergiversation remplaça l’agitation.

                             Enfin Emmanuel Macron. Dès les premières heures il monta sur l’Olympe et fonça sur tous les dossiers.

Il travaille comme un forcené, et  désoriente les Français avec sa préférence  systématique pour le « nouveau monde » et les start-up

Au final la recherche d’ une image nouvelle  conduit à l’échec les anciens Présidents.

  En ira-t-il de même avec Emmanuel Macron ?

La question paraissait incongrue il y a quelques mois, elle est désormais d’actualité depuis que notre actuel Président se voit intenter un procès en arrogance.

Il est vrai qu’il commet une faute impardonnable. Il serre des mains, mais surtout il essaie de convaincre par des raisonnements et des analyses que beaucoup de jeunes étudiants en économie ne seraient pas toujours capables d’entendre.

D’où l’arrogance qui lui est reprochée. Il n’est pas seulement le Président des riches comme certains le prétendent,  il est aussi celui des « élites ».

Et les polémiques en cours, celle  sur les honneurs rendus à Pétain et celle sur l’augmentation du prix des carburants sont certainement de nature à fracasser encore plus, la belle image du nouveau Président .

Dans le premier cas il a voulu montrer que l’Histoire ne se confondait pas avec la morale ! Mais seul De Gaulle pouvait faire cela.

Dans le deuxième il suscite une colère qui se transforme peu à peu en jacquerie portée par les gilets jaunes.

Peut-on sérieusement envisager une victoire de ces derniers » ?

Tout est possible !

Mais remarquons que si demain le gouvernement cède sous la pression de la rue, cela signifiera que la démocratie représentative est réduite à néant.

Les hommes politiques qui ont la pure inconscience de vouloir défiler le 17 novembre , devraient y réfléchir à deux fois ! Le boomerang qui les frappera demain est déjà fabriqué.

Le changement d’image des Présidents est un leurre, car les Français reviennent systématiquement sur ce qu’ils avaient critiqué précédemment.

Sous Sarkozy ils regrettaient Chirac ! Sous Hollande ils appelaient Sarkozy . Encore un peu et sous Macron ils tresseront des couronnes à Hollande le velléitaire !

Un pas en avant, un pas en arrière.

Décidément, aujourd’hui La France a bien du mal à s’ébrouer et à sortir de ses tranchées.