
Il y a 25 ans le chercheur américain, Francis Fukuyama affirmait après la chute du mur de Berlin, que c’était la fin de l’Histoire qui venait d’avoir lieu.
La démocratie et le libéralisme économique triomphants clôturaient le cheminement de l’Humanité.
Foutaises bien évidemment ! De soubresauts en soubresauts le monde poursuit son chemin. Pire, c’est à une sorte d’accélération des évènements à laquelle on assiste.
C’est ainsi que les Etats Unis tombent de leur piédestal et qu’inexorablement diminue leur influence.
A l’opposé, les anciens pays communistes, Chine et Russie, prennent leur revanche et sont désormais perçus comme les jeunes triomphateurs de l’ère nouvelle. Délaissée à l’Ouest, l’Europe se tourne de plus en plus, vers ses frontières de l’Est.
En somme c’est une nouvelle et fondamentale page de l’Histoire qui commence.
Et paradoxalement cette accélération est imputable non seulement à la croissance forcenée des anciens pays pauvres, mais aussi en partie aux fantaisies et à l’inconséquence de Donal Trump , l’actuel Président des Etats-Unis.
Nous ne comprenons plus les Américains.
Hier ils ont sauvé l’Europe ( avec leur participation à la guerre de 14-18) et le monde entier (au cours de la deuxième guerre mondiale) .
Aujourd’hui l’Amérique paraît renoncer à ses fondamentaux de démocratie et d’ouverture,
Elle semble se désintéresser de la mission que depuis plus d’un siècle la plupart des Présidents américains avaient adoptée et endossée. Derrière le populiste slogan « USA first » cher à Trump c’est la triste doctrine isolationniste de Monroe qui revient.
Comment les Américains ont-il pu porter au pouvoir le contre exemple presque parfait de leur culture et de leurs aspirations profondes ?
Hier, reconnaissons- le, nous nous savions protégés des conflits les plus graves par la puissance américaine,. Nous la critiquions souvent, battions même en brèche sa propension à se vouloir maître du monde mais nous l’admirions pour son dynamisme économique et nous reconnaissions lui être redevables.
Aujourd’hui nous avons parfois l’impression de ne plus habiter la même maison. La vulgarité, la bêtise claironnante et satisfaite du milliardaire de l’immobilier a de quoi faire peur. Surtout lorsqu’on pense à l’arsenal nucléaire dont dispose l’énergumène de Washington.
Pour le moment on veut rire et se moquer, comme au spectacle de Guignol. Demain peut-être on pleurera par la faute et la folie de celui qui, la semaine dernière, osait encore prétendre sur Tweeter qu’il était « un génie très stable » . En toute simplicité !